Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Les espoirs du cyclisme

23 février 2006

Présentation Het Volk

omlooprt_1_

Start List : http://www.cyclingstartlists.com/2006/02Feb/19HetVolk.htm

14 équipes du Pro Tour seront au départ : Quickstep, Davitamon, CSC, AG2R, Bouygues, Cofidis, Crédit Agricole, Francaise des Jeux, T Mobile, Liquigas, Milram, Rabobank, Phonak, Discovery Channel.

10 équipes Continentales completeront la start list : Chocolade Jacques, Landbrouwkrediet, Unibet.com, Agritubel, Skil Shimano, LPR, Akud, Elk Haus, Jartazi, Flanders.

L'an passé :

Nick Nuyens l'emportait en s'estirpant du peloton à un peu plus de 16 km du but. D'autres coureurs ont essayé d'y aller, comme Dierckxsens et Coenen, mais seul le coureur de Quickstep a réussi a prendre un véritable avantage sur ce peloton. Bien aidé par la présence de son leader Boonen derrière lui, Nuyens sait que s'il échoue, son équipe pourra néanmoins jouer la gagne. Par le meilleur des scenari, Nuyens arrive à conserver 14 secondes sur ses poursuivants, et Boonen remporte en effet le sprint pour la 2e place.

omlooppr_1_Classement 2005 :

1 Nick Nuyens (Bel) Quickstep                              5.06.00 (39.4 km/h)
2 Tom Boonen (Bel) Quickstep                                  0.14
3 Steven De Jongh (Ned) Rabobank                                 
4 Nico Eeckhout (Bel) Chocolade Jacques - T Interim               
5 Bert De Waele (Bel) Landbouwkrediet - Colnago                  
6 Uros Murn (Slo) Phonak Hearing Systems                         
7 Roy Sentjens (Ned) Rabobank                                    
8 Max Van Heeswijk (Ned) Discovery Channel                        
9 Karsten Kroon (Ned) Rabobank                                    
10 Ludo Dierckxens (Bel) Landbouwkrediet - Colnago       
      

  Les lieus clés de la course :

10 monts seront éparpillés sur le parcours ...
25 - Kattenberg 740 m - moy. 5,9% - max. 8,2% PAVE
41 - Oude Kwaremont 2200 m - moy. 4% - max. 11% PAVE
44 - Hotondberg 800 m
62 - Pottelberg 1300 m - moy. 6,5% - max. 7,5%
81 - Muur 825 m - moy. 9% - max. 20% PAVE
98 - Valkenberg 875 m - moy. 6,1% - max. 12,8%
112 - Eikenberg 1200 m - moy. 5% - max. 11% PAVE
121 - Leberg 600 m - moy. 4% - max. 16%
125 - Berendries 900 m - moy. 5% - max. 14%
138 - Molenberg 325 m - moy. 10% - max. 17% PAVE

Après le Molenberg, de nombreux passages pavés aideront à faire la décision ...
141 - Borstekouterstraat 300 m
143 - Paddestraat
2300 m
170 - Krimineelstraat 400 m
170 - Steenbeekstraat 400 m
173 - Molenstraat 250 m
174 - Berringstraat 500 m
176 - Koningstraat 700 m
181 - Heistraatje 500 m
184 - Vogelzangstraat 1300 m

Les scenarii possibles :

Avec un parcours tant éprouvant que celui du Volk, et en général de toutes les courses pavées, seuls des hommes en forme pourront participer à l'arrivée. Les 10 monts, tous plus redoutables les uns que les autres, surtout en période hivernale, devraient faire le tri très rapidement, et seuls les cyclistes suffisament prêts pourront ralier l'arrivée dans le groupe de tête. Après le dernier Berg, le parcours n'est pas très difficile si l'on est encore frais, avec des passages pavés mais plus aucune montée. Le scenario est attendu est le suivant : Ecremage dans les deux premiers tiers de la course, sous l'impulsion de coureurs qui tenteront d'attaquer de loin, et donc d'équipes qui rouleront derrière ces échappées. Ensuite, après les monts, on devrait avoir un peloton d'une vingtaine ou trentaine d'éléments. Ce sera alors la tactique qui dictera le sort de la course. Certains voudront attaquer, d'autres attendront celles-ci pour suivre et contrer, mais la majorité prefereront un sprint. Chaque grosse équipe devrait avoir plusieures cartes à jouer, et pourra s'adapter à toute situation.

Les favoris :

80% Boonen
75%
Cooke
70% Nuyens, McEwen, Hammond
65% Eeckhout, Cadamuro
60% van Bon, Steegmans, Coyot, Hushovd
55% Hunt, Vanlandschoot, van Petegem, Wesemann
50% de Jongh, Gilbert, Bernucci, Gardeyn, Devolder
45% Zanotti, Vaitkus, Posthuma, Caethoven, Burghardt
40% Pozzato, Mattan, Arvesen, Michaelsen, Klier, Abakoumov
35% de Vocht, Mattan, Guesdon, Hoste, Vandenbroucke, Pieri, Radochla
30% Ivanov, Backstedt, Murn, van Heeswijk, Van den Broeck, Dekkers, van Hummel, Konyshev, Ciolek

Publicité
Publicité
19 novembre 2005

Team Itera, formeur de talents

Petit coup d'oeil sur les coureurs de la formation Itera, sur les saisons 2001 et 2002. Ils sont nombreux à s'être ensuite illustrés à leur passage pro.

eki_1_2001 :

Almaz Bayguzin > Pas de suite.
Vladislav Borisov > Coureur en 2005 chez Omnibike, 3 victoires cette saison, dont une étape de Paris-Correze.
Pavel Brutt > Actuellement au Lokomotiv, ce coureur de 23 ans s'est distingué dans des courses espagnoles u23 cette saison. Grimpeur d'avenir. Il était arrivé à 19 ans chez Itera.
Roman Kalsin > Pas de suite.
Vladimir Karpets > Maillot blanc du Tour 2004, 7e du Giro 2005, il se positionne comme un possible futur vainqueur de GT.
Serguei Klimov > Actuellement au Lokomotiv, pas de résultats probants.
Alexei Markov > 7 victoires au sprint en 2005 dans la formation Milaneza, il passe en pro tour en 2006, à 26 ans : Un espoir du sprint.
Alexander Serov > Actuellement au Lokomotiv, bon rouleur, comme il l'a montré au Circuit Montanes : pas un mauvais cycliste.
Dmitri Shilo > Pas de suite.
Kanstantsin Siutsou > Champion du monde u23 en 2004 de la course en ligne. Pro en 2005 chez Fassa Bortolo, il a terminé 25e du Tour de Lombardie. Un futur grand.
Denis Smyslov > Pas de suite.

Arrivés en 2002 :

Vladimir Autko > Pas de suite.
Edouard Gritsoun > Pas de suite.
Alexei Kuznetsov > Pas de suite.
Maxim Smirnov > Ancien d'Oktos, pas de suite depuis 2002.

En conclusion, comme toute équipe amateur Itera a été composé de coureurs sans grand avenir dans le cyclisme, mais ils sont tout de même nombreux à gravi les échelons. Karpets, l'un des coureurs les plus prometteurs du moment, mais aussi Siutsou et Markov, sont issu de cette filière. D'autres coureurs, pas encore connus mais sur la bonne voie, sont passé par Itera : Brutt, Borisov, Serov ...

19 novembre 2005

Circuit Continental Pro 2006

L'arrivée de nouvelles équipes est à noter. Dans le camp italien, OTC Doors, Ceramiche Flaminia et Androni Giocattoli arrivent dans le monde professionnel. En Espagne, Andalucia Paul Versan et Murcia Turistica 3 Molinos Resort passent continental pro. 2 équipes Autrichiennes passent également le cap : Elk Haus et Volksbank. D'autres arrivées devraient être d'actualité prochainement, avec Universal Caffe', et Portalupi Salumi, deux équipes italiennes, et peut être aussi Amore e Vita, enregistrée comme polonaise, Axa Cycling Team, hollandaise, Jartazi, belge, ou encore Perutnina Ptuj, slovène. Un bon vivier de jeunes espoirs qui pourra courrir plus de courses parmi les pros.

3 novembre 2005

Alberto Contador Velasco

003         Né le 6 décembre 1982, il devient champion national du CLM des moins de 23 ans en juin 2002 . Il passe à côté de la course en ligne le lendemain, mais qu’importe, il tient son titre de champion national. L’année suivante il courra pour la puissante ONCE de Manolo Saiz. Et il ne tarde pas à faire valoir ses qualités. Dès le printemps, il se classe 17ème du Tour d’Aragon (remporté encore une fois par Piepoli) puis 15ème de la Clasica Alcobendas et 4ème de la Vuelta a Castilla y leon derrière un prestigeux podium : Mancebo – Menchov – Zülle. Il figure ensuite très bien au Tour d’Allemagne, avec une 15ème place au général, et une 6ème place en haut du Felberg, devant Vino, lors démonstration collective des ONCE qui placent 5 hommes dans le top 6. Il finit par décrocher une victoire, début septembre, lors du CLM du Tour de Pologne.

         Après cette première année prometteuse, l’année 2004 commence bien. 15ème du Tour de Valnce, il se révèle au public français avec un bon Paris-Nice : 5ème du prologue, il est régulièrement devant lors des étapes accidentées de fin de semaine, et ne doit sa 26ème place au général qu’au fait de s’être fait piégé dans les bordures lors de la première étape. Il termine ensuite 5ème de la semaine catalane et 11ème du Tour d’Aragon. Et vient le drame. 2 mai, 1èere étape du Tour des Asturies. Alors que son coéquipier LL Sanchez remporte l’étape, Alberto est pris de convulsions et chute : fracture de la mâchoire et caillot de sang à la tête, il reste plusieurs jours en observation et on craint même pour sa vie. Sa carrière est finie, ou presque…

         Janvier 2005, Tour Down Under, dossard 55, Alberto Contador est au départ. Pour faire de la figuration pense-t-on alors. C’est déjà beau qu’il soit de retour. 22 janvier, 5ème étape : démonstration collective de la Liberty Seguros qui truste les 4 premières places, et à la première, on retrouve Contador !

          Juin 2005, les ennuis d’Alberto sont loins. Il est revenu plus fort que jamais : depuis sa victoire fin janvier, il a enchaîné les bons résultats. 15ème de Paris-Nice avec une belle constance, passant proche de la victoire lors de la dernière étape, vainqueur de la semaine catalane et d’une étape, 3ème du tour du pays Basque en remportant le CLM (devant Julich) et 4ème du Tour de Romandie en l’emportant au sommet des Paccots (devant Piepoli, Cunego…), Contador a récupéré son statut de grand espoir. Dans un petit mois, il sera au départ du Tour de France, mais avant ça, le Dauphiné. 6ème étape, la poisse est de retour : il chute et se fracture l’annulaire droit et on lui met 20 points de sutures le 11 juin, un an jour pour jour après s’être fait opéré du cerveau. Il participera quand même au Tour. Pas forcément à son meilleur niveau après un gros début de saison et ses ennuis physique, il termine 31ème et 3ème meilleur jeune. Sa fin de saison est plus discrète avec seulement un top 20 au Tour d’Allemagne où il se montre en attaquant.

           Mais Contador a fait un retour inespéré parmi le peloton, il s’est affirmé comme un des meilleurs coureurs sur une semaine, à seulement 22 ans, et beaucoup croient en lui pour l’avenir, notamment sur les grands tours, où ses qualités tant en CLM qu’en montagne lui autorise tous les espoirs. A suivre l’an prochain003.jpg

2 novembre 2005

Mondial 2000, que sont ils devenus ?

Dans l'épreuve des u23, parmi les coureurs qui étaient au top du top de la génération espoirs, ils sont nombreux à n'avoir pas répété.

Epreuve en ligne

petrov1 Evgeni Petrov (Rus) 3.58.06 (43.015 km/h) Coureur honorable mais pas les résultats attendus. Et une affaire de dopage.
2 Yaroslav Popovych (Ukr) 0.03 Il a confirmé très vite, en jouant la gagne sur le Giro dans l'équipe Landbouwkrediet Colnago, et en remportant le maillot blanc du Tour en 2005 chez Discovery Channel.
3 Lorenzo Bernucci (Ita) Un coureur d'un niveau acceptable, bon dans les courses d'un jour. A gagné une étape du Tour en 2005.
4 Kim Kirchen (Lux) 0.14 Devenu l'un des meilleurs coureurs de classiques et de courses par étapes. Il remporte en 2005 le Tour de Pologne et termine second de la Fleche Wallone.
5 Marius Sabaliauskas (Ltu)
Grimpeur de talent, il a réalisé un bon Tour 2004, mais sa saison 2005 a été décevante.
6 Brad Davidson (Aus) Il avait ensuite signé chez Saeco, aucun résultat à son actif.
7 Allan Davis (Aus) 0.32 Actuellement l'un des chouchous du peloton, excellent sprinter, bon puncheur, et une progression encore possible.
8 Graziano Gasparre (Ita)
Issu de la formation Mapei, puis passé pro chez de Nardi, il n'a pas démérité mais ses résultats ne lui ont pas valu de retrouver une équipe pour 2005. Il est toujours sans contrat pour 2006.
9 Stefan Adamsson (Swe) Coureur dans la formation Barloworld en 2005, il justifie son statut pro, mais pas le talent qui lui était promis en 2000.
10 Stefano Guerrini (Ita) Pensionnaire de l'équipe italienne Ceramica Flaminia, il parvient à son niveau à se classer de temps en temps. Rien de bien extraordinaire.

Epreuve chronométrée

1 Evgeni Petrov (Rus) 43.54.14 (48.11 km/h) Voir ci dessus
2 Fabian Cancellara (Swi) 52.39 Le Suisse est devenu un grand nom du peloton, portant le maillot jaune en 2004, et medaillé en 2005 aux mondiaux du chrono. Il est spécialiste également des classiques pavées.
3 Michael Rogers (Aus) 1.19.92 Triple champion du monde du chrono, l'Australien s'est fait un nom dans le peloton. Il signe en 2006 chez T Mobile pour progresser dans les Grands Tours.
4 David Zabriskie (USA) 1.47.47 Voici le vainqueur du prologue du Tour 2005, et quelques semaines auparavant vainqueur d'un chrono au Giro. Passage pro réussi pour l'américain.
5 Marius Sabaliauskas (Ltu) 1.58.20 Voir ci dessus
6 Cristian Cantarini (Ita) 2.11.22 Aucunes nouvelles de cet italien, l'appel est lancé !
7 Pawel Zugaj (Pol)  2.17.75 Actuellement amateur dans une équipe polonaise, il parvient à se classer régulièrement à la hauteur de coureurs professionnels. Ce n'est rien comparé à sa 7e place de 2000.
8 Dmitri Semov (Rus) 2.17.97 Composant de l'équipe Miche en 2004 et 2003, le Russe n'a plus d'équipe depuis 1 an, après une absence totale de résultats dans l'équipe italienne.
9 David Herrero Llorente (Spa) 2.27.83 Avec 4 victoires au printemps 2005, Herrero a fait son trou dans le peloton professionnel, plus tard que les autres coureurs de la génération Plouay 2000, certes. Il doit encore progresser mais rien n'est perdu. A participé au Tour 2005.
10 David O'Loughlin (Irl) 2.38.54 Ancien champion d'Irlande, il fait partie de l'équipe américaine Navigators. Rien de grandiose mais il ne démérite pas.


Publicité
Publicité
2 novembre 2005

Les plus grands espoirs du sprint

Voici un article publié sur velo-club.net, concernant les plus grands espoirs du sprint. Ci joint, en vert, mes commentaires sur ceux d'Oscar, auteur de cet article.

Plusieurs grands noms du sprint sont en fin de carrière et ont dépassé, largement pour certains, la trentaine comme Zabel, Svorada, Lombardi, Mc Ewen ou Steels. Depuis deux ou trois ans, quelques jeunes sprinters de grand talent se sont révélés au plus haut niveau. Vous trouverez, ci-dessous, un bref portrait des dix jeunes sprinters les plus prometteurs, certains ayant déjà atteint le sommet comme Boonen. 

Bennati (Lampre – 25 ans) : cette année, il a pu jouer sa propre carte dans les sprints pour la première fois. Avec un réel succès comme le démontre ses cinq victoires sur le Pro Tour. Bennati est depuis 3 ans un espoir du sprint, pour des raisons non determinéees, il n'a explosé que cet été. Il est certain qu'il a un talent immense, et il l'a deja prouvé à haut niveau puisqu'il manque de gagner Paris Tours pour quelques centièmes. Pour moi il sera l'un des meilleurs pour la saison 2006.
Boonen (Quick-Step – 25 ans) : lauréat du doublé Tour des Flandres – Paris Roubaix et vainqueur de deux étapes sur le Tour de France et champion du monde,  Tom Boonen fait déjà partie des stars du peloton.
No comment, Boonen est un phénomène, ce n'est plus un espoir.
Davis (Liberty Seguros – 25 ans) : un tantinet moins rapide que les meilleurs mais le sprinter Australien est capable de passer très bien les côtes et de tirer son épingle du jeux sur des parcours difficiles. On pourrait le comparer à Erik Zabel. Pas d'accord sur la comparaison avec Zabel : Davis a une morphologie de grimpeur, ce qui n'est pas le cas de l'Allemand.
Je pense que l'Australien pourra à moyen terme s'illustrer dans les classiques de coupe du monde, car il connait ses capacités dans les côtes et n'hésite pas à tenter d'attaquer. En progressant, il peut donc devenir un très bon puncheur, et donc s'illustrer tant dans les classiques ardennaises, que flandriennes, et estivales.
Dekkers
 (Rabobank cont. – 24 ans) : huit victoires en 2004,  neuf en 2005, le futur coureur d'Agritubel a trusté les succès depuis deux ans, la plupart sur des courses de moindre importance. A lui de démontrer qu'il peut aussi rivaliser avec le gratin des sprinters à un plus haut niveau. Beaucoup de succès, mais à quel niveau ? Dans les rangs amateurs il battait les autres sprinters de sa génération, dont nombre est passé depuis au niveau supérieur. A voir si son talent est réel, je suis perplexe.
Eisel (Française des Jeux – 24 ans) : il a commence très fort le début de saison, glanant rapidement trois succès, avant de confirmer sur le Tour de France dans lequel il s'est classé à plusieurs reprises dans le top-10.
Avant de passer pro, il était redoutable dans les classiques, flandriennes notamment. Depuis quelques années il s'illustre au sprint, mais il devrait pouvoir passer à des ambitions supérieures.
Fischer (Naturino Sapore di Mare – 26 ans) : vainqueur à 8 reprises, n° 1 au classement uci, le Brésilien a réussi une superbe saison. Il a démontré lors du Mondial (5e) que la distance ne lui fait pas peur. Ses victoires à Prato et au Tour du Piémont démontrent aussi qu'il peut s'imposer dans des courses d'un jour de renom.
Coureur polyvalent, capable de faire la différence dans les bosses, ou d'attendre le sprint. Il faut voir comment sa carrière va évoluer ? Est il deja à son maximum ? Va t il progresser ? Et dans quel domaine ? Il y a du potentiel.
Grillo (Panaria – 23 ans) : néo-pro, il n'a pas tardé à se mêler à la lutte pour la victoire en début de saison dans les arrivées massives.  Il s'est par la suite distingué sur les routes du giro en se classant à plusieurs reprises dans les dix premiers, entre autre une fois deuxième derrière Petacchi.
Sprinter rapide, capable de coups d'éclat quand il est en forme. Il est également un bon passeur de côte. Il a un grand avenir devant lui.
Napolitano (LPR – 24 ans) : Tom Boonen le considère comme un futur grand du sprint. Il s'est imposé à sept reprises cette saison, entre autres lors de la Coppa Bernocchi et du Tour de Romagne, deux semi-iques italiennes réputées.
Ici, on tient un phénomène. Napolitano a battu des grands noms du sprint cette saison, dont Petacchi. En signant chez Lampre l'année prochaine, il deviendra le sprinter de l'une des équipes de renom du Pro Tour, dans la lignée de Cipollini. Danilo a déclaré qu'il allait faire en sorte de perdre du poids cet hiver, afin de pouvoir jouer la gagne à Milan San Remo. En tout cas il passe très rapidement les étapes d'une carrière qui promet.
Markov  (Milaneza – 26 ans) : le coureur Russe de Milaneza est la terreur des courses portugaises dans les sprints. Vainqueur à 7 reprises cette saison, il devra confirmer en 2006 ses facultés à s'adapter au niveau Pro Tour.
Redoutable dans les courses portugaises, le niveau n'y est toutefois pas extraordinaire. Il signe pour 2006 chez Liberty Seguros. Je crois peu en ses chances de devenir un sprinter de niveau pro tour.
Valverde (Iles Balears – 25 ans) : Très complet, il est capable de viser le podium d'un grand tour, de jouer un rôle en vue dans certaines classiques et de rivaliser avec différents sprinters sur le plat. Il a remporté successivement 15 et 6 victoires les deux dernières saisons.
Que fait il dans une liste de sprinters ? Valverde a été certes un excellent débouleur, mais ce temps est pour moi terminé. Sa pointe de vitesse est restée, et elle le rend redoutable pour des sprints en petit comité, mais pour les sprints massifs, cela fait bien longtemps qu'il n'a pas fait quelque chose. Ce temps me semble terminé depuis la fin de saison 2004.

31 octobre 2005

Branislau Samoilau, le joyau biélorusse

La future star mondiale est peut être biélorusse. En avril 2004, on se demande ce que l'équipe nationale du Belarus fait au départ de Liege Bastogne Liege u23. Cette présence sera vite justifiée quand un jeune coureur inconnu, Branislau Samoilau, passe la ligne d'arrivée en tête, devant ... Christensen, Arn, Cornu, Raisin, Deignan, Roche, tant de coureurs réputés dans les rangs amateurs, dont la plupart sont deja passés pros. Seulement, Samoilau, lui, n'a alors que 19 ans ! Une victoire qui en appelle d'autres ? Ou une phénomène éphémère ? La réponse va vite arriver.

Fin Avril, Brasnilau enchaîne le giro delle regioni, dont la liste des précédants vainqueurs est assez représentative : Popovych, Gasparre, Fajt ... En 2004, de nombreux espoirs sont présents, tels Visconti, Nibali, Kemps, Pozzovivo, Dawson, Naibo, Grivko ... Rien à signaler pour notre bielorusse jusqu'à la 2e étape, il se classe 6e, dans le groupe principal, mais concède du temps sur Visconti, Nibali et Burghardt. Après quelques sprints, le chrono en côte arrive. Samoilau est sur son terrain de prédilection. Apres 15 km, seules 2 secondes le sépare de Visconti qui l'emporte, derrière lui, il y a Grivko, Nibali. La montagne, ça continue avec la 5e étape, et là Samoilau est devant, longtemps dans le groupe Visconti, il attaque à moins d'un kilomètre du but et va remporter l'étape. Il faut bien sur se souvenir que Samoilau a 2-3 voire 4 ans de moins que ses adversaires. Il se classe finalement 7e du général.

samoilauJuin 2004, Samoilau est toujours en forme, et participe au Tour de Lleida, course par étape espagnole. Dès la première étape, vallonée, des coureurs attaques, et Samoilau n'est pas piegé, il prend du temps au peloton. 3e étape, montagne : le local Arenas l'emporte, Sestili et Siutsou ont réussi à le suivre, mais Samoilau concède 1 min 30, se classant 8e de l'étape. Le lendemain, dans une étape à nouveau accidentée, il se classe 5e, à 1 min 18 d'un Arenas survolté. Il se retrouve 4e du général, avec son coéquipier Siutsou en tête (Siutsou sera titré champion du monde u23 a la fin de saison 2004). 5e étape, Arenas fait à nouveau le spectacle, seul Anton arrive à le suivre et remporte l'étape. Samoilau se classe 3e à une minute. L'après midi, un chrono en côte se dresse devant les coureurs. Qui l'emporte ? Encore Arenas (Je vais surement préparer un papier sur ce coureur), Siutsou et Samoilau terminent 3e et 4e. Au général final, Arenas compte 6 secondes d'avance sur Siutsou et l'emporte, Samoilau est 4e à 4 min. Voici les faits marquants de la saison 2004 de Branislau Samoilau. Mais en 2005 il va faire beaucoup mieux que cela !

Pour débuter l'année 2005 de notre biélorusse, voici le Trofeo Franco Balestra, en mars. Cette course renommée dans les rangs espoirs pour avoir sacré auparavant de grands sprinteurs, comme Grillo en 2004, Loddo en 2001 ou encore Zanotti en 1999, est cette année remportée par un baroudeur : Samoilau parvient à sortir à la flamme rouge, et l'emporte.

Avril 2005, Giro delle Regioni, une course où Samoilau avait brillé l'année précédante. Le plateau y est très relevé, avec Sestili qui remporte la 2e étape à Pompéi, mais aussi Riccò, vainqueur quelques semaines avant de la semaine lombarde. Dans la 3e étape, arrivée en sommet, c'est le tcheque Kreuziger qui l'emporte, Sestili est 3e, et Samoilau pointe le bout de son nez : 7e. Décidemment souvent long à se mettre en jambe dans les courses par étapes, il n'arrive pas à prendre le bon wagon dans la 4e étape, remportée par l'allemand Martin, et concède 14 secondes. 6e étape, il perd à nouveau 1 minute tandis que Martin remporte une nouvelle étape. Samoilau ne parvient pas à faire aussi bien que l'année précédante. Le coureur biélorusse serait-il redevenu un coureur de l'ombre ?

La réponse arrive avec l'approche de l'été. Mois de mai, il participe à la Thuringen Rundfahrt. Des coureurs comme Reus, Brajkovic, Martin, Sestili, Farrar, sont présents. La première étape de montagne sera la 5e du programme, et Samoilau termine 6e, mais par la suite, il ne parvient pas à s'illustrer. Que se passe-t-il pour celui qui avait explosé en 2004 ? Il faut avant tout être patient avec ce jeune coureur. Son été sera en effet beaucoup plus heureux.

A la mi-juin, il participe au Tour de Lleida, comme l'année précédente. Première étape, une côte se dresse à quelques kilomètres de l'arrivée. Samoilau s'y extrait du peloton et remporte l'étape. Le lendemain matin, un chrono en côte ... victoire de Samoilau, devant le très prometteur grimpeur russe Pavel Brutt. 4e étape, le Biélorusse contrôle dans les côtes et ne perd pas de temps. Puis vient la 5e étape, dangereuse pour son maillot de leader. Au lieu de contrôler, il attaque, et remporte l'étape. Au final, il l'emporte 1 min devant Brutt.

Juillet, chrono en côte de Gardone, la victoire revient à Samoilau ! Il relegue Sestili à plus de 40 secondes sur une montée de 9.4 km. Il arrive alors fin août le fameux tour du Val d'Aoste. Dans la 1re étape, Possoni prend le large et l'emporte, prennant un avantage conséquent au général. Pendant ce temps, Samoilau reste bien au chaud. Trop ? Certainement puisque le lendemain il perd plus de 6 minutes. Malgré sa forme optimale, le biélorusse devra désormais viser les victoires d'étape, car il ne peut plus rien faire au général. 3e étape, Sestili et Possoni dominent les dégats, et Samoilau fait mieux que la veille, puisqu'il termine 8e, mais il perd quasimment 3 minutes. 4e étape, le biélorusse réagit, et remporte la victoire à Doues, avec une minute sur le groupe Possoni. Le lendemain il remet cela, et l'emporte à Gressoney la Trinité. Au soir de la 6e et dernière étape, Samoilau est 8e du général à 9 min 50, sans son jour sans de la 2e étape, il était sur le podium.

Fin Septembre, Samoilau participe aux mondiaux, mais ne réalise rien de probant. Son jeune âge, 20 ans quand il dispute ces championnats de Madrid, montre les progrès qu'il peut encore accomplir. En effet ses performances sont encore en dents de scie, mais il a encore le temps. Fin Septembre, il remporte la Ruota d'Oro, devancant un groupe où figurent Sestili, Possoni, Capecchi ... Ce genre de performance laisse penser que dans sa meilleure forme il peut battre facilement de tels coureurs, Possoni et Sestili étant en effet considerés comme les meilleurs éléments de la génération qui passera pro en 2006. Mais ces derniers ont respectivement 1 et 2 ans de plus que le Biélorusse, donc tout les espoirs sont permis pour Branislau, qui restera amateur en 2006.

31 octobre 2005

Morris Possoni (Lampre)

possoniMORRIS POSSONI, ITA, 01-07-1984
Equipe 2005 : Egidio-Unidelta
Equipe 2006 : Lampre

Pur grimpeur, Morris Possoni est depuis plusieurs années l'un des meilleurs amateurs italiens. En 2004, il prouve sa qualité notamment dans le Tour du Val d'Aoste ... Lors de la seconde étape, montagneuse, dont l'arrivée est jugée à Brusson, Morris se classe 3e. Puis le lendemain à Crevacol, il se classe à nouveau 3e. Lors de la 4e étape, encore une fois montagneuse, il confirme en se classant 5e. A ce stade de la course il est 3e du général, derrière Nose et Pozzovivo. 5e étape, encore une fois accidentée, Possoni parvient à suivre ses 2 rivaux au classement général, accompagnés également du français Julien Mazet, qui remporte alors sa seconde victoire d'étape. La dernière étape sourit aux échappés avec la victoire d'Efimkin. Possoni se classe donc 3e du tour du val d'Aoste 2004.

En 2005, contrairement à Nose, Pozzovivo et autres Efimkin, il reste amateur au sein de l'équipe Egidio. Il confirme ses talents de grimpeur dans plusieures courses de second plan. Fin juillet, au Giro delle Valle Cuneesi, il remporte la 3e étape, montagneuse, en solitaire, puis maintient l'écart dans les 2 étapes restantes. Il signe dans la foulée un contrat de stagiaire dans l'équipe Lampre Caffita, avec de plus une promesse de contrat pro pour 2006. Il court ainsi de nombreuses semi classiques italiennes, et arrive en forme pour le Val d'Aoste, fin août.

1re étape, Possoni s'échappe avec Shkarpeta, un ouzbek qui fera bientôt l'objet d'une présentation, l'Italien Salerno, le Francais Passeron, l'Ukrainien Gryschenko et le Colombien Chavez Rubiano. Les 6 hommes font le trou et dans la dernière difficulté, Possoni s'en va avec Shkarpeta et Salerno, et remporte l'étape. Le peloton est relégué à plus de 2 minutes. Dans la seconde étape, Possoni paie legerement le prix de ses efforts de la veille, perd un peu de temps sur ses rivaux mais garde une avance confortable. Puis dans la 3e étape, il se remet parfaitement en accompagnant Sestili jusqu'à Grimisuat. Au général, Possoni compte alors 2 minutes 30 d'avance sur Sestili. 4e étape, le Biélorusse Samoilau, prochainement présenté dans ce blog, remporte l'étape en solitaire, derrière un groupe Possoni se créé avec également Sestili : Status-Quo au général. 5e étape, pendant que Samoilau remporte à nouveau une étape, Possoni fait mieux que gérer puisqu'il prend 10 secondes à Sestili. A ce moment de la course, l'attention se porte surtout sur Samoilau, qui sans sa déconvenue de la 2e étape, serait alors le rival numéro 1 de Possoni. Avec son retard actuel, il est le coureur qui fait dynamiter la course chaque jour et qui, donc, peut emmener loin les rivaux de Possoni. Heuresement, la fin de la course arrive vite et la dernière étape se joue au sprint.

Possoni remporte de toute une classe le Tour du Val d'Aoste 2005 après son podium de l'année précédente. Il succède alors à Tomasz Nose, Marco Marzano, et ... Yaroslav Popovych. En fin de saison 2005, il se classe 8e de la Japan Cup.

Morris Possoni sera professionnel en 2006 dans la formation Lampre-Caffita, et pourra se distinguer dans des courses comme le Tour du Trentin, la Coppi-Bartali, et les classiques italiennes de fin de saison, s'il parvient bien sûr à maitriser son passage pro.

31 octobre 2005

Tyler Farrar (Cofidis)

farrarTYLER FARRAR, USA, 02-06-1984
Equipe 2005 : Health Net
Equipe 2006 : Cofidis

Engagé en 2003 dans l'équipe Jelly Belly, Tyler Farrar n'aura des résultats qu'à son arrivée l'année suivante dans l'équipe Health Net, qui compte alors dans ses rangs des coureurs comme Gordon Fraser, le sprinter canadien. Fin Aout 2004, il se classe 2e de l'USPRO Criterium Championship, devançant Fraser, mais aussi Horner, O'Bee entre autres. Cela lui vaut de s'aligner avec son équipe dans le tour de l'avenir. 4e du chrono à Fort Mahon, 5e des deuxièmes et quatrièmes étapes, au milieu de pros confirmés et d'espoirs affirmés. La consécration arrive à Rambervilliers, 7e étape, quand le jeune américain l'emporte, au sprint, devant Koldo Fernandez et Sebastien Chavanel. Resté au bercail pour la saison 2005, il aborde un tournant dans sa carrière : confirmer les espoirs placés en lui. Discret jusqu'à l'été, sa saison préférée, il s'aligne dans l'USPRO Criterium Championship, course dont il est le dauphin en titre. Cette fois ci, il l'emporte, et aborde ainsi une nouvelle fois le tour de l'avenir avec des ambitions. 8e de la première étape de l'épreuve française, il trouve vite ses marques pour remporter la 2e étape. Pour la deuxième saison de suite, Farrar gagne une étape du tour de l'avenir. Cette fois devant le Slovene Bozic, le redoutable Dekkers, ou encore le colombien Duque. Il ne repetera pas sur les étapes suivantes, montrant ainsi les progrès à effectuer pour briller dans des étapes vallonées, et pour enchaîner les jours de course dans une course par étape. Malgré tout, il fait partie des favoris pour le titre u23 des mondiaux de Madrid, sur un parcours peu selectif. Cette course sera remportée par Grabovskii, en solitaire : Farrar ne fera rien. Cependant, ses performances dans le Tour de l'Avenir lui valent d'être remarqué par Cofidis. En 2006 il portera les couleurs de l'équipe nordiste, et tentera de gagner des victoires, au sprint principalement.

31 octobre 2005

Vladimir Efimkin rejoint Illes Balears

Qui est Efimkin ? Le jeune coureur russe est tout simplement le meilleur néo pro de la saison 2005. Il se révèle tout d'abord sur le Tour d'Aragon. Dans l'étape qui mène à Sabiñánigo, la 2e, Vladimir s'échappe avec Luis Perez et Castano, à 30 km du but. La chasse est lancée par les sprinteurs, mais il résiste et remporte la victoire. Après ces efforts, il terminera 4e du classement général final en ne déméritant pas dans la montagne, terminant par exemple 10e du chrono en côte de 109731_1_Virgen de la Sierra de Herrera. 1 mois plus tard, on le retrouve dans les 4 jours de Dunkerque. Dans l'étape reine, celle des monts boulonnais, Efimkin se fait la belle et l'emporte, plusieurs secondes devant le futur champion de France Fédrigo. Ce dernier parviendra à prendre les devants par la suite et Efimkin terminera ainsi second du classement général final de l'épreuve tant renommée. Sa belle saison se poursuit dans la Bicyclette Basque, où il parvient à prendre la bonne échappée lors de la 2e étape, et termine alors 5e, avant de perdre du temps dans les étapes suivantes. Fin juillet, il confirme dans le Brixia Tour, notamment dans le chrono en côte de la 2e étape. Il termine 6e, derrière Sella, Rebellin, Arreitunandia, Cunego et Golcer ... pour terminer finalement 7e du général. Viens alors en Août le Tour du Portugal. 1re étape de montagne, la 3e du programme : Efimkin fait le trou en partant de loin, et l'emporte avec près de deux minutes d'avance sur son dauphin Francisco Perez, ancien vainqueur d'étape sur le Tour de Romandie. Le Russe doit alors gerer son avance au général avant d'aborder les étapes 8 et 10 qui seront les plus difficiles. Toujours leader au matin de la huitième étape, Efimkin terminera ce jour là 3e, derrière Adolfo Garcia Quesada, Candido Barbosa, devenus ses 2 principaux rivaux, et devant Arreitunandia, Gomis, Moller, Szmyd, d'excellents grimpeurs. Dans la 10e étape, chrono de 36,5 km, Efimkin doit se méfier de Barbosa, à l'aise dans cet exercice. Le Portuguais parviendra en effet à prendre la 2e place de l'étape, mais derrière Vladimir parvient à terminer 3e à seulement 28 secondes, et remporte ainsi le classement général final. Ce qui porte à 4 son nombre de succès en 2005.

Ce jeudi 27 Octobre, le 7e de l'Europe Tour 2005 a ainsi signé chez Illes Balears, là où sont passés avant lui Menchov, Petrov et bien sûr Karpets, qui sera son guide pour la saison 2006.

31 octobre 2005

Jukka Vastaranta, le skieur du peloton

Jukka Vastaranta (prononcez Youkka Ouastaranta) est né le 29 mars 1984 à Tampere en Finlande. Il commencé à faire du vélo à 10 ans, son père Pauli Vastaranta étant un ancien cycliste amateur. Jukka commenca par le BMX. Puis son père a voulu qu'il fasse une course de VTT, il l'a gagnée : première course, première victoire ... Et Jukka, comme tout bon finlandais, pratique le ski, à haut niveau puisqu'il a été champion national juniors. Mais il préfère le vélo au ski, " Avec le ski, on doit traverser tout le pays pour concourir et toutes les parties du corps sont mises à l'effort. Par contre le vélo il suffit de s'assoir et de suivre le peloton !" Mais en hiver il est difficile de pratiquer le cyclisme, donc Jukka fait aussi du ski et de la natation. En Finlande, il est plus connu comme skieur que comme cycliste.

vasta1

Tout cela, c'est avant que sa carrière se lance vraiment. Commençons par ses débuts amateurs. En 2001 il remporte 3 des 6 plus grandes courses mondiales, la Coupe de la Ville de Grudziadz en Pologne, le Grand Prix Général Patton au Luxembourg, et l'ascension de l'Abitibi au Canada.  Avec aussi une 5e place dans la course de la Paix juniors et une 9e place dans le Tour d'Autriche juniors. Il s'est elevé en une saison au rang de meilleur junior mondial, sans adversaires proches ... En Autriche, Jukka rencontre Frans Maassen, l'actuel directeur de l'équipe espoirs de la Rabobank.  "Je l'ai observé lorsqu'il a gagné en Pologne. Et là en Autriche il montait très bien, gagnant une étape. J'ai immédiatement vu qu'il avait un talent extraordinaire. Ainsi je l'ai pris avec moi. Je ne pouvais pas passer à côté de Jukka, il ira loin." Au Luxembourg et au Canada, Jukka a obtenu beaucoup d'offres des équipes étrangères, mais Maassen a agi plus vite. Il participe alors à la course de détection RAP (Rabobank Ardennen Proef), où participent tous les jeunes hollandais qui savent rouler sur un vélo. Deux étapes, un chrono, et une course au parcours style Amstel Gold Race, la plus importante, des coureurs comme Boogerd y a vaincu ... Jukka remporte les deux courses facilement !  Dans la course de côte, Jukka a pour plus grand rival Tom Stamsnijder, fils de l'ancien cyclocross Hennie, Jukka lui met une minute, et il dit "Les conditions n'étaient pas particulièrement bonnes pour moi." Rabobank l'engage donc, mais chez eux, c'est un peu une équipe nationale, où les étrangers ne sont pas acceptés comme cela, alors Jukka signe un contrat chez TWC Maaslandster, pour être testé avant de faire le grand saut. Il participe à sa première course néerlandaise : le Heuvelland Tweedaagse, en tant qu'invité dans la formation Rabobank espoirs. La course comporte 3 étapes avec côtes, dont la 3e chronométrée. Il gagne la première étape, mettant 7 minutes au peloton. Dans la 2e étape, il ne termine 'que' 5e, à quelques secondes du vainqueur. Il gagne enfin le chrono, gagnant avec 28 secondes sur le second, Van Den Broeck termine alors 4e, qui sera champion du monde junior du chrono en 2003 et court chez l'US Postal actuellement.

En 2003, il reste amateur dans la formation TWC, tout en étant invité dans la team espoirs de Rabobank pour différentes occasions ... Ses résultats en amateurs sont exceptionnels, il gagne une vingtaine de courses, figurant comme l'épouvantail du peloton. Cette saison 2003 constitue le tournant de sa carrière, il va courir avec des pros en tant qu'invité, et il doit faire des places pour confirmer ... Il termine tout d'abord 4e au sprint du GP d'Istrie 4 en février. Il fait 7e du Rund um Duren, course gagnée par Lars Teutenberg, où Abakoumov se classait 3e. Il participe aux championnats Elite de Finlande, 4e du chrono et 5e de la course en ligne, à 19 ans ! Il participe à sa première grande course, le tour de l'Avenir, étant l'un des plus jeunes coureurs au départ. Il se classe 8e au sprint de la 2e étape. ensuite 3e de la 4e étape, plate, gagnée par Samuel Dumoulin. 9e de la 5e étape, réglant le sprint du peloton. Dans l'étape un peu plus montagneuse, il termine 8e, gagnée par Fédrigo. Puis 6e de la 8e étape au sprint et enfin 4e de l'étape 9, gagnée par Gilbert. Des performances très encourageantes pour un coureur de 19 ans ! vasta2c'

En 2004, Jukka fait partie à part entière de l'équipe espoirs Rabobank. Il termine 4e du Prix de Lillers. Il  participe au tour de Normandie, se classant 8e d'un sprint. Sa principale perf est sur le Circuit des Mines, il termine second de Joost Posthuma, alors également dans les rangs espoirs de la Rabobank, en gagnant une étape, la troisième, celle de côtes ... Sans une petite défaillance dans la 4e étape, il gagnait le circuit des mines devant Posthuma, de 3 ans son ainé. Il est cette année là également l'un des principaux animateurs de l'Olympia Tour, avec une victoire d'étape, deux secondes places, et une troisième. Il termine également 6e de Paris-Correze, au milieu des pros.

2005, Jukka passe professionnel chez Rabobank. Première place dans le Tour de Murcie en mars, où il parvient à terminer un sprint à la 5e place, derrière Davis, Hondo ... En Avril, il se classe 9e du GP de l'Escault, ayant réussi à suivre le groupe Boonen dans la fin de course. Mois de mai, il participe à l'UNIQA Classic, en Autriche. 9e du prologue, 7e et 8e de sprints, il conclut à la 9e place du général final. Rien de bien extraordinaire mais le finlandais s'adapte bien au peloton professionnel. Le mois de Juin sera celui de la consécration. Au Tour du Luxembourg, il se classe 4e d'une étape au sprint, remportée par Ongarato. Pas dans le coup dans le chrono, il se retrouve forcé d'attaquer dans l'étape de Diekirch s'il souhaite remonter au général. Chose qu'il réussit à faire puisqu'il s'échappe avec Schmitz et Bernucci, il termine 2e de l'étape, et pour 8 secondes il manque de remporter le classement général final, devancé par Bodrogi et Cancellara qui ont su profiter de l'étape chronométrée. Sur sa lancée, aux Pays Bas dans la course Ster Elektrotoer, il remporte la 3e étape au sprint devant Van Dijk et Schumacher. Et termine 10e du général. La fin de saison sera décevante pour Vastaranta : il ne court pas souvent et arrive hors de forme pour la Vuelta, qu'il ne termine pas. Mais il est prêt pour 2006, l'année où il pourrait bien exploser.

Publicité
Publicité
Les espoirs du cyclisme
Publicité
Archives
Publicité